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Open your eyes, Open your mind...
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15 octobre 2010

"Para el que mira sin ver, la tierra es tierra no mas"

    Si vous venez à voyager en Argentine ne passez pas à côté des provinces de Salta et Jujuy. Formant le nord ouest du pays, elles regorgent de paysages grandioses. Les circuits les plus emblématiques sont ceux de la Cuesta del Lipan et de la Quebrada d'Humahuaca.

La Cuesta del Lipan vous ménera de Purmamarca jusqu'aux Salinas Grandes, alors qu'en suivant la Quebrada d'Humahuaca vous arriverez jusqu'en Bolivie.

   DSC_0233__R_solution_de_l__cran_ Petit village encastré dans les montagnes à 120 kms au nord de Salta capitale, Purmamarca n'abrite guère plus de 500 habitants. Il est une des destinations prisée des touristes et des circuits organisés car situé entre Salta et Humahuaca. Nous vous recommandons donc de vous y rendre dans l'après-midi afin d'éviter la foule et de pouvoir profiter de ses maisons et chemins en pisé, de son marché artisanal, de la jolie église blanche Santa Rosa de Lima et surtout des alentours du village.

En effet, l'attrait principal de Purmamarca est son emplacement : au pied du célèbre Cerro de los Siete Colores (le Mont aux Sept Couleurs). Cette formation rocheuse aux strates de différentes couleurs change d'apparence au fur et à mesure que le soleil se déplace. Le matin vous le verrez ocre alors qu'en fin d'après-midi il vous apparaîtra violet. Bien qu'attrayant ce mont n'égale pas la beauté des montagnes alentours. Une ballade d'une demi-heure sur El Camino de los Colorados, derrière le village, vous offrira également toute une palette de couleurs et de géoformes magnifiques. Les guides touristiques vous recommanderont souvent de vous rendre sur ces sites au lever ou au coucher du soleil, mais la lumière la plus belle est celle du début de journée, aux alentours des 9h30-10h, ni trop franche, ni trop fade, elle dévoile l'incroyable variété de nuances de ces montagnes.DSC_0304__R_solution_de_l__cran_

De Purmamarca, en suivant la RN 52 nous longeons la Cuesta del Lipan, qui nous conduira aux Salinas Grandes (les Grandes Salines). Sur cette route, qui constitue en réalité les pré-Andes, nous atteignons quelques unes des altitudes les plus élevées du pays, passant ainsi de 2 192 m d'altitude à Purmamarca à 4 170 m au plus haut, pour ensuite redescendre à ''seulement'' 3 350 m sur la plaine saline. Les secousses sismiques et l'érosion ont modelé le paysage, qui change au détour d'un virage ou d'un vallon.

Après une heure et demi de montée (en comptant les arrêts « Rooh c'est beau prends une photo !! » et « Euh... je crois que Bobby a un coup de chaud ») nous apercevons les Salinas, immense étendue blanche que narguent les Andes toutes proches. Une heure de descente aux virages serrés sera nécessaire avant d'arriver en bas.

DSC_0429__R_solution_de_l__cran_Résultant de l'assèchement d'un lac, les 525 km2 de sel sont aujourd'hui en petite partie exploités. Sur place vous pourrez voir travailler les ouvriers qui draguent les piletones, bassins dans lesquels le sel est extrait après évaporation de l'eau. Le contraste entre la blancheur de la croûte de sel et le ciel bleu azur est déconcertant, il vous en ferait presque perdre votre sens de l'orientation. Profitant de cette illusion d'optique, vous pourrez vous amuser à prendre des photos créatives : « Hé hé regarde je tiens la montagne dans ma main » ou encore « On fait comme si tu glissais sur ma langue », à vous de voir !

    Depuis les Salinas, nous ré-empruntons la RN 52 pour rejoindre ensuite la RN 9 qui monte jusqu'à La Quiaca, ville frontière avec la Bolivie, et qui sillonne la Quebrada de Humahuaca. Canyon creusé par une rivière désormais asséchée, la quebrada est classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en raison des étonnantes formations rocheuses qui la composent. Ici encore les couleurs sont sublimes et changeantes, passant du blanc crème au rouge. Les montagnes alentours sont constellées de cardones, immense cactus qui contrairement à leur cousin, se nourrissent de l'humidité de l'air et non de celle de la terre. Ces spécimens végétaux ne fleurissent qu'une fois dans leur vie, à l'âge de huit ans, une seule fleur qui ne vit qu'une nuit. Ils ne poussent que d'un centimètre par an, la hauteur de DSC_0646__R_solution_de_l__cran_certains nous laissent donc supposer leur âge.

Sur la route nous passons le Tropique du Capricorne, où certains disent ressentir une énergie différente. Personnellement, nous n'avons senti que le vent nous fouetter le visage mais bon ...

    À 222 km de Salta, nous arrivons à la ville de Humahuaca, ses rues pavées, ses maisons en pisée, la Iglesia de la Candelaria. Depuis la place principale, nous montons les quelques marches qui conduisent au Monumento a la Independencia depuis lequel la vue sur la Quebrada est imprenable. Les Andes voisines s'offrent à nous, le désert s'exhibe dans toute sa grandeur, toute sa fierté. Profitez de votre DSC_0537__R_solution_de_l__cran_escale à Humahuaca pour tester la coca, cette feuille qui aide à lutter contre la puna (le mal des montagnes) et que les locaux mâchent à toute heure (ici on dit ''coquear''). Très amère et séchant la bouche, il est conseillé de la mastiquer avec de la bica (poudre de bicarbonate). Si l'expérience ne vous tente pas, vous pourrez aussi l'essayer en thé ou en gâteau.

Cette région de l'Argentine nous offre des routes somptueuses où la vue est tout simplement superbe, magnifique, splendide (pour faire simple prenez un dictionnaire des synonymes et cherchez le mot ''beauté''). Bien que cela puisse paraître surfait les mots sont réellement insuffisants pour décrire ces paysages et l'effet que l'on ressent. Oui on se sent tout petit face à la nature, oui on se dit que finalement l'être humain, cette espèce animale autoproclamée la plus évoluée de la planète, n'est finalement rien comparé à une telle majestuosité, à une telle intensité. On arrête le combi, on descend, on prend une photo, on respire, on est béates, on remonte dans le combi, on redémarre, on fait cent mètres et on s'arrête encore. On essaie de mettre des mots sur ce que l'on ressent, mais l'on y arrive pas.

Ce que nos yeux voient, ce que nos pores ressentent, ce qui fait frémir nos cellules, tout cela notre bouche ne peut l'articuler, notre cerveau ne peut '' l'emphraser ''.

Alors on roule toujours plus haut, toujours plus loin.

On en redemande...

Florie Ponsin

Photos: Mélissa Ndongo

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Commentaires
C
Voilà, avec 2 mois de retard certes, et je m'en excuse! Ta madre a laissé un superbe commentarie, moi j'ai juste envie de grimper à l'arrière de Bobby et de vous suivre...<br /> Continuez les filles, vous nous faîtes rêver! BIZ
M
SUPERBE !!!<br /> <br /> Ca donne envie d'y aller...<br /> <br /> Ma chérie, tu t'éclates dans cet article. On devine les sensations extraordinaires que vous avez dû ressentir et surtout ça donne envie.<br /> <br /> J'ai l'impression que tu as dû toucher la main de Dieu devant tant de beauté.<br /> <br /> Besos d'amor<br /> <br /> Tu madre
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