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Open your eyes, Open your mind...
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31 mai 2010

Petit guide pour entretenir sa forme

   Partant dans l'objectif de parcourir les différents parcs nationaux qui émaillent l'Argentine et de traverser ses grandes étendues principalement à pieds, nous avons ressenti le besoin de procéder à un entraînement qui nous préparerait au mieux à notre voyage. Nous avons donc décidé de partir randonner à la Sainte-Victoire et dans le parc national du Mercantour. (cf.les albums photos).
La Sainte-Victoire offre des paysages typiques de la Provence: garrigues et terres ocrées. Pour accéder au sommet de la favorite de Cézanne, nous sommes parties du barrage du Bimont situé à la sortie d'Aix-en-Provence sur la route de Vauvenargues. Nous avons ensuite exploré différents chemins de randonnée, en difficulté croissante. Afin de reproduire au mieux les conditions (supposées) de notre voyage, nous avons randonné avec nos sacs lestés, ce qui nous a appris tout d'abord à optimiser notre matériel (un sac de randonnée offre de multiples possibilités de rangements mais également de nombreux réglages qui augmentent le confort) mais également à entraîner notre corps à porter plusieurs heures durant une charge lourde (en moyenne entre 15 et 20 kg). Car randonner en terrain escarpé chargées ne demande pas le même effort que de le faire "à nu".
Le site de la Sainte-Victoire ne permet pas de camping sauvage ou de randonnée de plusieurs jours, même s'il y a un refuge, car il est trop peu étendu. Une journée suffit pour en gravir le sommet, et vous pouvez même faire de petites ballades de quelques heures seulement en restant au pied de la montagne, notamment du côté de Vauvenargues.
Lorsque vous aurez acquis un peu d'expérience n'hésitez pas à sortir des sentiers battus, car même à la Sainte Victoire, vous pourrez faire de belles découvertes. C'est ce qui nous est arrivé lorsque suivant un sentier nous nous sommes retrouvées bloquées par un ruisseau grossi par la fonte des neiges et les fortes pluies. Improvisation, hors piste... Tout est bon surtout pour découvrir d'authentiques paysages.
La Sainte-Victoire est une montagne connue et reconnue cependant elle vaut la peine d'être pratiquée car une fois arrivé au Prieuré de la Sainte-Victoire situé au sommet, elle nous offre une magnifique vue panoramique sur le pays aixois.

  Suite à notre expérience de la Sainte-Victoire, nous avions prévu de randonner au Mercantour sur plusieurs jours. Randonner une journée est foncièrement différent de le faire sur plusieurs jours et cela nous a permis entre autre de tester notre matériel de camping, notamment la tente, ainsi que d'apprendre à nous organiser. En effet il faut prévoir son parcours sur plusieurs jours, en fonction de ses capacités, de la météo, et de l'intérêt visuel des sites.  Il faut également prévoir les vivres non périssables, pratiques et peu encombrantes : elles prennent de la place dans les sacs.
Ainsi le 14 avril dernier, nous sommes arrivés à Saint Martin Vésubie, village hors des frontières du parc du Mercantour où nous trouvons portes closes à l'office de Tourisme. Nous avions décidé de nous renseigner sur place sur les différents chemins de randonnée que la région offrait. Nous demandons conseil à la boulangère du coin qui nous recommande un sentier non loin du village, à Venanson. Les habitants de la région sont les mieux à même de nous indiquer les meilleurs sentiers.
En cette période de l'année, le temps est changeant et les randonneurs se doivent de faire avec. Donc en début d'après midi, nous essuyons une forte averse qui nous oblige à chercher un endroit à peu près plat où poser la tente. Après quelques heures de marches au cours desquelles la pluie a cessé, nous arrivons aux Granges de Venanson. Magnifiques paddocks aménagés en terrasse sur le flanc d'une montagne.
Nous plantons la tente. La randonnée ne permet pas d'emmener une tente qui se déplie toute seule, mais quelques minutes seulement nous suffisent pour installer le campement. Nous mangeons rapidement et nous couchons avec le soleil après avoir exploré les alentours et fait quelques photos.
Le lendemain matin, nous nous levons, tôt, le matin est le meilleur moment de la journée pour randonner. Nous quittons Venanson et nous dirigeons vers la vallée du Boréon qui est la dernière étape avant le coeur du parc où les chiens ne sont pas acceptés pour la préservation de la faune et de la flore. Nous restons à la frontière du parc national du Mercantour où nous longeons la rivière Vésubie. Nous sinnuons à travers des sentiers enneigés (de 40 à 60 cm de neige bien tassée) et profitons d'un magnifique soleil, qui nous offre une lumière parfaite pour réaliser quelques clichés. Au bout de 7 km, nous arrivons aux Alpages à partir desquels nous montons dans les hauteurs, avant de revenir à notre point de départ dans l'après-midi.
Nous reprenons la voiture et traversons plusieurs villages avant de nous décider pour le village de Belvédère, point de départ de notre dernière randonnée. Partant du Pont du Frêne, nous ne tardons pas à trouver notre point de campement, et après nous être délestées de nos sacs, nous explorons les environs pour préparer la randonnée du lendemain.
Nous suivons le Chemin de la Vallée de la Gordolasque, véritable havre de verdure, où nos pieds foulent des sentiers tapissés de feuilles mortes et bordés de hautes herbes aux couleurs vives. A la nuit tombée, nous retournons à la tente, non sans difficultés. Note: toujours prendre un point de repère pour retrouver son campement !
Le lendemain nous remontons à ce que nous appellerons la Croisée des chemins (cf. photo) et empruntons le chemin de la Crête des Terres Rouges, chemin de transhumance entièrement recouvert d'ardoise violette. Arrivées sur les hauteurs, non loin des bergeries, la neige nous attend et nous force à nous abriter tant bien que mal sous un bosquet. Au bout d'une heure, force est de constater que le temps n'est pas avec nous, et nous redescendons la mort dans l'âme, clôturant ainsi notre expérience Mercantourienne.
   Ces randonnées nous ont permis, outre l'entraînement physique, de tester notre matériel mais aussi d'apprendre à nous organiser et à faire face aux imprévus. Si vous aussi vous envisagez de faire une voyage, ne serait-ce que de quelques semaines, en mode "trek" ou randonnée, ne négligez pas la préparation physique, vous éviterez ainsi les désagréables courbatures, voire de devoir abandonner dans le pire des cas.

Mélissa Ndongo et Florie Ponsin

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